Quand l'intelligence artificielle se met au service des soins

Au printemps 2021, l’Établissement se lance dans l’aventure de Rayvolve. Pendant six mois, les services des urgences et d’imagerie médicale acceptent de tester ce dispositif d’intelligence artificielle mis au point par la jeune start-up française AZmed. Le logiciel est certifié ISO 13485 et CE dans sa catégorie, matérialisant ainsi sa conformité aux exigences réglementaires européennes.

Convaincu des résultats, l’hôpital l’acquiert dans la foulée. « Cet algorithme aide à la détection des fractures de membres sur les radios », explique le Dr Poonam Loll, urgentiste, qui a consacré son mémoire de diplôme d’études spécialisées complémentaires à ce thème. Un sujet d’autant plus prégnant que la traumatologie reste le premier motif de consultation aux urgences où une centaine de radios sont réalisées chaque jour, toutes pathologies confondues.

Une sécurité accrue sur la prise en charge des patients

« Les urgentistes assurent la première interprétation et, le lendemain, les radiologues la seconde pour confirmation du diagnostic. Or entre temps, le patient a quitté les urgences, nous lui avons prescrit son traitement et assuré son suivi médical », souligne Poonam Loll, avant d’expliquer : « Sans chercher à remplacer l’humain, ce dispositif d’intelligence artificielle permet de poser un diagnostic fiable et d’augmenter notre performance en limitant le nombre d’erreurs ». Son étude qui portait sur les radios des membres supérieurs et inférieurs a montré une diminution certaine du nombre de discordances radiologiques entre l’interprétation de l’urgentiste et celle du radiologue. Le service des urgences sécurise ainsi la prise en charge des patients, en particulier en période de forte affluence, la nuit ou pour des internes inexpérimentés.