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Éduquer les jeunes à prendre soin de leurs reins

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Éduquer les jeunes à prendre soin de leurs reins
Publié le 07 Décembre 2023

Depuis trois ans, l'équipe d'éducation en néphrologie dialyse part à la rencontre des collégiens et des lycéens des Deux-Sèvres.

Prendre soin de ses reins, c’est important et ce, dès le plus jeune âge ! Mais l’on ne sait pas toujours comment. Ce constat, une professeure d’histoire-géographie deux-sévrienne l’a partagé avec l’un des médecins néphrologues de l’hôpital. De là, sont nées les interventions de l’équipe d’éducation au sein des collèges et lycées du département.

Des interventions riches

L’équipe d’éducation, composée d’aides-soignantes, d’infirmières et d’élèves infirmiers en stage, part ainsi plusieurs fois dans l’année, à la rencontre des élèves de troisième et des lycéens en cursus général ou professionnel, bac de sciences et technologies de la santé et du social (ST2S).

À chaque déplacement, en deux heures d’atelier, elles démystifient les fonctions rénales, présentent les méfaits d’une consommation excessive de sel impactant la tension artérielle, l’intérêt de l’exercice physique et les maladies qui peuvent être facteurs de risque de l’insuffisance rénale chronique (hypertension, obésité, diabète). Pour se faire, l’équipe s’appuie sur un support de prévention, donne des explications sur la fonction rénale et interagit avec les jeunes. À l’issue de la première heure, les élèves sont scindés en groupes afin de participer à différents ateliers : prise de tension artérielle et lecture d’étiquettes d’aliments pour apprendre à reconnaître les bons apports en nutriment ou en sel.

Des élèves demandeurs

« Certains ont soif de science », explique Laëtitia Lancien, infirmière. L’équipe d’éducation constate que les jeunes s’intéressent et prennent conscience des effets négatifs sur la santé que peut avoir une consommation excessive de sel. « On nous pose aussi des questions sur la greffe ou les dialyses », appuie Laëtitia. Les professionnelles expliquent alors ou partagent des photos ou des vidéos de prévention, à ceux qui pourraient être demandeurs. D’autres, touchés de près ou de loin par une maladie rénale ou un facteur de risque, posent des questions supplémentaires, mais parfois plus discrètement.

Des bénéfices pour tous

Pour Laurence Tullier, infirmière, ces interventions sont aussi un moyen de sensibiliser les proches des jeunes rencontrés. « À la fin, on leur donne un fascicule qui reprend toutes les informations transmises, dans le but qu’ils le donnent à leurs parents ou grands-parents », détaille-t-elle.

Les élèves sont aussi amenés, à l’issue des rencontres, à retravailler le sujet en cours de sciences de la vie et de la terre (SVT).

Ces rencontres permettent également aux équipes hospitalières de mettre en avant leur travail ou de continuer à se former, comme l’a confié Colyne, élève infirmière : « J’aime beaucoup aller au collège, c’est moins scolaire que les cours de SVT pour eux, il y a un côté plus ludique ». « Les élèves du bac technologique ST2S en profitent aussi pour poser des questions à Colyne sur Parcours Sup et le cursus d’infirmier ou d’aide-soignant », ajoute Laëtitia.

Une ambition de développement

Si au début, les interventions étaient peu fréquentes, l’équipe d’éducation en néphrologie dialyse se déplace aujourd’hui environ 12 fois par an (année scolaire). Deux prochaines sont déjà fixées auprès des bacs professionnels accompagnement, soins et service à la personne (ASSP) : le 18 décembre au lycée Saint-André et le 20 décembre au lycée Thomas Jean Main, à Niort.

Pourtant, les soignantes aimeraient en faire plus. Avec l’ambition d’assurer un service de santé publique en élargissant ces temps de prévention à un public adulte et en se déplaçant au sein d’entreprises locales.

Réalisation

Intuitiv