L’UAVV reçoit aussi des patients hors réquisition

Infirmière depuis 2011 et thérapeute depuis 5 ans, Jessica Perron a intégré l’unité d’accueil des victimes de violences (UAVV) en mai dernier. Elle y reçoit les victimes majeures de violences conjugales et/ou sexuelles hors réquisition judiciaire ou sans qu’un dépôt de plainte préalable soit nécessaire. Ces victimes sont orientées par les professionnels du médico-social, qu’ils soient hospitaliers ou non. « Porte d’entrée » de l’UAVV, elle permet aux patient·es de libérer leur parole et raconter leur vécu afin de trouver la meilleure solution pour les aider.

Au fil de chaque entretien, Jessica Perron évalue la situation, identifie le ou les type(s) de violence(s) vécues (sexuelles, psychologiques, physiques ou administratives) et propose plusieurs accompagnements, comme un dépôt de plainte avec le suivi aux forces de l’ordre, la constitution d’un dossier conservatoire, l’orientation vers des associations d’aide, un service de soin ou encore la psychologue de l’UAVV.

« Je suis aussi disponible pour aiguiller les professionnels », confie-t-elle. En effet, s’ils ont des interrogations sur une situation et les éventuelles démarches à suivre, elle pourra les conseiller et les orienter.

Dans certaines situations, lorsque la victime a des enfants, ces derniers sont considérés comme co-victimes. Elle propose alors qu’une évaluation soit réalisée par son homologue de l’Unité d’accueil pédiatrique enfants en danger (UAPED).

Au sein de l’hôpital, Jessica Perron peut se déplacer au chevet du patient ou le recevoir dans son bureau situé dans les locaux de l’UAVV. S’il s’agit d’une demande adressée par un professionnel extérieur, elle reçoit sur rendez-vous. Lorsqu’elle est absente, une fiche d’orientation peut lui être transmise.

Tout professionnel qui souhaite lui adresser un·e patient·e doit au préalable recueillir l’accord de la victime.

Jessica Perron occupe un poste à 70 % à l’hôpital ; elle est présente les lundis, jeudis et vendredis toute la journée ainsi que les mardis matins. Elle exerce en tant que thérapeute libérale le reste du temps.