L'appel du large

Ils s’appellent Emeline, Yannick, Anaïs, Sekina, Sandra, Charline, Stéphanie et sont en 2^e année de formation infirmière. Leur point commun ? Avoir bénéficié d’une mobilité de stage  étudiante de 10 semaines, du 16 avril au 22 juin, à l’étranger : deux étudiantes en Grande-Bretagne, deux autres en Finlande, deux en Pologne et une en Suisse. « Une formidable expérience », de l’avis de tous, tant sur le plan professionnel, que personnel et culturel. « C’est très enrichissant à tout point de vue », confirment-ils à l’unisson malgré des expériences différentes en établissement de santé.

Certaines ont découvert et apprécié un fonctionnement professionnel très horizontal (en Grande Bretagne, en Finlande) quand d’autres ont ressenti un fonctionnement plus vertical (en Pologne). « Les mesures d’hygiène en Pologne y sont moins strictes que chez nous », a observé Charline. « En Finlande, ils ont une approche du corps différente. Ils sont beaucoup moins pudiques et s’étonnaient que nous puissions être aussi attentifs à l’intimité des patients », racontent Stéphanie et Sekina. « En Suisse, j’ai constaté une très grande pluridisciplinarité, une ambiance de travail conviviale », enchaîne Anaïs. Si, en Angleterre et en Finlande, les étudiantes ont pratiqué l’anglais, en Suisse et davantage encore en Pologne, la barrière de la langue a été un frein. « Les professionnels suisses étaient bilingues anglais-allemand, mais beaucoup de patients parlaient allemand, une langue que je ne pratique pas », explique Anaïs. Tandis qu’en Pologne, très peu utilisaient l’anglais. « C’était quelquefois compliqué », reconnaît Charline. Si chacun a découvert un système de santé, des modes de financements autres qu’en France, les différences les plus notables restent pour eux culturelles. « On revient changé d’une expérience comme celle-ci, on apprend à s’ouvrir à l’autre ».

Ils ont pu fait part de leur expérience à leurs camarades de promotion le 3 juillet dernier ainsi qu’aux étudiants de 1^re année dont certains partiront en 2019.

D’ailleurs, eux aussi espèrent repartir travailler à l’étranger une fois leur diplôme en poche !